Je suis tranquillement couché sur l'herbe du gazon du parc. Cela doit faire environ 30 ou bien 45 minutes que je suis là. Les mains derrière ma tête, les yeux clos, je respire calmement. Je suis vraiment très rarement une personne qui relaxe et qui prend le temps de méditer, mais pourtant, aujourd'hui, je me sens d'excellente humeur.

Je réfléchis à tout et à rien. Surtout au pourquoi que je suis ici. Je n'ai pas vraiment été très gentil avec Lilyanne, ma mère, lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle se débarrassait de moi, comme un vulgaire torchon, dans un Pensionnat pourri. J'ai été peut-être un peu méchant, mais bon, elle a l'habitude de mon comportement de gamin et elle se moque plus de moi qu'autre chose dans ses moments là, donc rien de grave.

Après un long moment de prospérité, j'ouvre enfin mes yeux pour jeter un coup d'oeil autour de moi. Plusieurs élèves marche si et là ce qui me fit sourire. J'ai une soudaine envie de faire un mauvais coup ou tout simplement d'agacer royalement une jeune personne, mais qui? Qui sera ma future cible? Je m'assois alors en indien dans l'herbe chaude, vue le magnifique soleil qui me plombe dessus. Je regarde à gauche, je regarde à droite, finalement, mon regard se pose sur une jolie demoiselle non loin de moi qui s'approche de plus en plus.

Un petit sourire coquin se dessine sur mes lèvres. Wah, celle-là, est vraiment splendide. Avec ses longs cheveux d'or, à première vue, juste de la façon qu'elle se pavane, ça doit être le genre de fille qui sait qu'elle est belle et qui démolie verbalement le moindre idiot ou du moins la moindre personne qui n'est, dans sa tête, non digne d'elle. Du moins, on verra bien.

Je me racle alors la gorge et tout en la fixant droit dans ses yeux je la siffle assez fortement, juste assez pour qu'elle puisse m'entendre et même savoir que c'est à elle que c'est destiné. Après tout, le fait que je la fixe est assez clair.

Jolie blondiie à l'horizon.

Aymerick

« Je ne comprend pas pourquoi on me regarde comme ça, pourquoi on m'admire de la sorte. La seule chose que je sais, c'est que j'aime être le centre de l'attention. Parce que je l'ai toujours été. »

© A-Lice | Never-Utopia

Cela fait déjà deux heures que tu es assise dans l'herbe, à l'ombre du soleil plombant qui règne aujourd'hui. Au soleil, ta peau aurait déjà carbonisé depuis longtemps. Tu griffonnais au plomb sur une page blanche en levant de temps en temps les yeux pour regarder la population qui circule. À ce moment-là, tu étais dans ta période libre, la première de l'après-midi : celle où le soleil était le plus resplendissant de toute la journée. Tu terminas finalement le paysage que tu avais commencé, celui qui représentait la façade du pensionnat avec tous les arbres et végétations qui l'encadrait. Tu fermas le cahier à dessin et te releva d'une poussée de main avant d'appuyer tes genoux au sol pour ranger ton matériel à dessin. Ce qui était intéressant dans ces périodes sans classe, c'est que tu n'avais presque jamais la même que les autres populaires avec qui tu passais ton temps. Alors, tu pouvais meubler ce temps libre de la manière qui te plaisait ; en allant faire les boutiques, en dessinant, en redécorant ta chambre - au moins ton côté de cette pièce. Tu te relevas en une poussée de main, puis tu commenças à marcher vers le pensionnat. En fait, tu avais un creux et c'était presque l'heure de la collation alors tu avais prévu entrer pour grignoter un petit quelque chose avant que tu n'aies plus le temps. Tu marchais doucement, la tête haute avec un sourire qu'on te connaissait tous. Tu n'avais pas un air naturellement bête, tu étais toujours souriante, toujours heureuse même si tu lançais toujours des vannes, même si tu étais de nature méchante et même à quelques reprises sadique, tu aimais torturer les esprits des gens. Tu devais passer à côté d'un taré qui avait l'air de te regarder, un peu trop fixement : il avait l'air d'un idiot pathétique. Tu entendis un sifflement dans l'air juste au moment où tu baissais le regard dans sa direction : c'est lui qui vient de siffler et c'est à toi que c'était destiné. Tu ne sais pas comment réagir, il est mignon, mais il te regarde avec ... avec ce regard étrange, qui a l'air totalement psychopathe.

▬ « Quoi ? Qu'est-ce que tu veux, du con ? »

Tu lui lances ton regard habituel, celui qui a l'air de l'envoyer chier par la pensée. Si tu en aurais eu le pouvoir, peut-être aurais-tu essayé de le foudroyer avec tes yeux. Tu t'arrêtas à sa hauteur en lui jetant un regard plein de sous-entendus. Tu le regardais de haut, parce qu'il était assis sur le sol et toi, debout juste en face de lui.

Je regarde la petite blondinettte marcher, cherchant rapidement du regard l'être grossier qui vient de joyeusement siffler la demoiselle, Aaaaah Ouais, c'est moi. Je souris lorsque je la vois se stop et me regarder. Parfois j'aimerais tellement pouvoir deviner ce que les gens pensent. Juste pour pouvoir m'amuser, j'adore tellement lorsque les gens se fâche contre moi, je crois vraiment que le contraire me perturberait.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux, du con ?

Sur ce, elle me jette alors un magnifique regard qui aurait pu littéralement poignarder si elle avait pu, j'en suis presque certain, j'adore. J'ai pris un instant avant de répondre pour voir toute sa réaction complètement. Cette fille doit être une garce dans la vie, je le ressens juste de la façon dont elle me regarde de haut en bas comme si j'étais un être inférieur. D'un geste de la main au sol je me lève sur mes jambes, dépassant cette dernière, pas loin d'une tête. J'essuie brièvement mes mains sales et par la suite je croise mes bras. Je lui fis alors un magnifique sourire.

- Aaha ! Du Con ? T'as pas mieux comme insulte ma jolie ? Je suis sur que tu peux trouver mieux.

Ce que j'ai bien compris avec le temps, c'est qu'il faut toujours savoir à qui j'ai à faire. On ne sait jamais en fait sur qui on peut tomber. Il ne faut jamais se fier aux apparences et il ne faut jamais sous-estimer les filles. Me faire insulté, cela fait partie de mon quotidien. Je suis un emmerdeur professionnel, j'en ai vue des pommes vertes et des pas mures et disons que lorsque c'est moi qui ai commencé la joute verbale, cela m'en prend beaucoup pour me frustrer. Sinon je m'enrage automatiquement.
Bref, je pose mon regard droit dans ses yeux, conservant mon petit sourire moqueur sur mes lèvres. C'est tout de même une fille vachement jolie, mais bon, j'ai promis à ma mère que je ne jouerais pas trop mon séducteur, car quand je suis motivé, les filles tombent comme des petites mouches, j'ai un don avec elle et étant moi-même un mec assez sexy, ça l'aide énormément.

Jolie blondiie à l'horizon.

Aymerick

« Je ne comprend pas pourquoi on me regarde comme ça, pourquoi on m'admire de la sorte. La seule chose que je sais, c'est que j'aime être le centre de l'attention. Parce que je l'ai toujours été. »

© A-Lice | Never-Utopia

Tu le regardais, puis d'un haussement d'épaule tu déposas tes deux mains sur tes hanches. Il n'avait rien d'autre à foutre que d'emmerder les belles blondes comme toi ? Tu avais faim là, tu n'avais pas de temps à perdre, mais tu restais là. Tu avais beaucoup de talent pour la moquerie et lui, il avait envie d'en entendre encore plus qu'il ne venait de le dire. Ce n'était pas réellement cela qu'il avait dit, mais ça se voyait dans son regard. Cet air de défi qu'il affichait depuis que tu avais croisé son regard. Il s'était levé, il te dépassait d'une bonne tête et demi à coup sûr, mais ce n'était pas que cela. Il pouvait maintenant te toiser, parce que du haut de ton mètre et quelques, tu n'intimidais pas les garçons comme lui. Tu pensas brièvement aux autres femmes que tu avais croisés dans ta vie, celles qui t'avaient fait devenir ce que tu étais aujourd'hui. Des femmes comme tes tantes, qui étaient d'un naturel riche et obscure, de méchantes femmes. Tu penchas doucement la tête sur le côté avec une tête d'emmerdeuses naturelles, tu n'avais même pas besoin de te forcer pour l'avoir. Tu fis à nouveau un pas dans sa direction afin de franchir les derniers centimètres qui restaient entre vous deux. Tu le regardais droit dans les yeux, à quelques millimètres de son visage, puisqu'il t'avait suivi des yeux et qu'il te regardait toujours avec ses yeux pleins de défis.

▬ « Ta mère c'est une salope et elle ne te voulait pas dans ses jambes pour s'envoyer en l'air, c'est pour ça que t'es ici. »

Tu te mordis légèrement la lèvre inférieure, puis te recula juste assez vite pour éviter quoi que ce soit qui s'en venait. Tu sais bien qu'on insulte jamais les mamans des garçons et tu as misé là-dessus pour lui faire mal. Pour qu'il te lâche ? Pour qu'il abandonne le premier ? Juste parce que ton estomac gronde et que tu as vraiment envie d'une collation. Mh. Entre l'emmerder ou bien aller manger, tu aimes les deux.

Jolie blondiie à l'horizon.

Aymerick

« Je ne comprend pas pourquoi on me regarde comme ça, pourquoi on m'admire de la sorte. La seule chose que je sais, c'est que j'aime être le centre de l'attention. Parce que je l'ai toujours été. »

© A-Lice | Never-Utopia

Tu avais reculé, mais ça n'avait pas été assez. Aussitôt fait qu'une main géante t'attrapait pour te ramener dans sa direction. Tu ne pouvais pas t'enfuir, parce qu'il était nettement plus fort que toi, plus rapide aussi. Tu ne l'aurais jamais avoué, mais c'était la triste vérité. Tu l'avais vu venir, mais rien n'aurait pu empêcher le poing de l'adolescent de s'abattre contre ta mâchoire. Tu senti un craquement dans ta gorge et en moins de deux secondes, le monde commença à tourner. Il te poussa comme si tu n'étais qu'une vulgaire poupée, puis tu réussis à faire quelques pas vers l'arrière sans t'écrouler. Les étourdissements se firent encore plus violents et les nausées te montèrent à la tête alors qu'il te beuglait des paroles que tu n'entendais déjà plus. Ta joue était en feu. Tu plaquas ta main dessus, très maladroitement en essayant de calmer la douleur ; cela ne se calma pas.

▬ « Aïe .. »

Tu tombes. Dans le néant, la douleur devenait doucement soutenable, jusqu'à disparaître complètement. Tu n'étais plus consciente de ce qui se passait autour. Est-ce qu'il se passait quelque chose ? Ce jeune homme que tu ne connaissais pas t'avais-t'-il abandonné là, sans espoir de te faire secourir ? Tu avais surement quelque chose de grave pour tomber de la sorte, comme une mouche que l'on vient d'écraser contre un mur.